Le latin n’est plus langue d’usage, mais ses sententiae et maximes demeurent étonnamment vivantes. Issues de la littérature classique (Cicéron, Sénèque, Horace), des compilations médiévales et de la tradition scolaire, elles ont façonné l’Europe intellectuelle pendant des siècles.
On rencontre des formules morales, des aphorismes philosophiques et de nombreuses maximes juridiques ou médicales, transmises par le droit romain, les universités médiévales et les humanistes. La brièveté, l’équilibre du rythme et la logique de la période latine donnent à ces proverbes une précision qui supporte bien le temps — même hors contexte.
Traduire un proverbe latin, c’est choisir entre fidélité littérale et circulation moderne de l’idée. La sélection ci-dessous présente des formules passées en français (par calque ou équivalent) et d’autres que l’on préfère citer en latin pour garder la densité d’origine.
Nul homme ne meurt aussi pauvre qu'il naquit.
Les contraires sont guéris par les contraires.
Qui n'a pas éprouvé l'amitié n'a point vécu.
La fleur qui fleurit le matin se fane le soir.
La mort est douce pour ceux à qui la vie est dure.
Nul n'a droit de commander aux autres pour son utilité seule.
Où est l'émulation, là est le fiel de l'envie.
L'impéritie est vaincue par l'expérience.
Ne regarde jamais comme à toi ce que tu peux perdre.
La crainte est un mauvais guide vers le bien.
Qui trouve un ami trouve un trésor.
Pendant que tu soignes les blessures la douleur est un remède à la douleur.
N’ayez pas honte de dire ce que vous n’avez pas honte de penser.
Les lois sont très nombreuses lorsque l’état est très corrompu.
Il faut naître roi ou fou pour faire ce que l’on veut.
Tu vaudras aux yeux des autres ce que tu seras à tes yeux.
L’erreur est humaine, persévérer est diabolique.
On ne soigne pas tous les malades avec les mêmes remèdes.
Si tu veux être véritablement estimé de quelques-uns, ne recherche pas l'estime de tous.
Comme on se comporte, ainsi l'on trouve.
Tous ceux qui portent des harpes ne sont pas musiciens.