Les proverbes espagnols (refranes) s’enracinent dans la vie quotidienne de l’Espagne : famille, travail, hospitalité, humour, observation du réel. Le castillan privilégie des formules brèves et imagées, faciles à mémoriser, souvent teintées d’ironie et de sens pratique.
Les régions d’Andalousie, de Catalogne, de Galice ou du Pays basque produisent des variantes et des équivalents locaux, reflet de leur diversité linguistique et culturelle. Distinguer les refranes stabilisés des citations ponctuelles évite les contresens ; on privilégie l’équivalence de sens plutôt que la traduction mot à mot. La sélection ci-dessous illustre les grands thèmes récurrents : temps, travail, amour, chance, rapport à l’expérience.
Le bien il le faut chercher, et le mal il le faut attendre.
Au goût dépravé, le doux lui est amer.
Les sentiments d'amour ne durent pas toujours.
L'amour est une maladie qui a trois périodes : désir, possession, satiété.
L'amour et le cœur ont leurs secrets pour guérir les blessures.
À bien faire, le temps passe vite.
Aux vieillards honorables, il n'y a point de portes closes.
L'amour, le jeu et la fortune, ont leur haut et leur bas.
À l'homme âgé, chaque jour a son nouveau mal à soigner.
La vaine gloire a des fleurs, et n'a pas de fruits.
Ne prends de vanité de ce qui n'est pas à toi.
L'œil du maître porte l'abondance partout.
Le sommeil n'a pas de maître.
L'amour ne connaît de lois que les siennes.
Dans le mariage, l'argent est l'épouse pour laquelle on danse.
Dans les nids de l'an passé, il n'y a plus d'oiseaux.
Il n'y a pas de profit sans peine.
Si vraiment tu m'aimes, ton cœur seul me le dira.
L'amour est le roi de la jeunesse, l'amour est le tyran de la vieillesse.
L'amour rompu peut être soudé, l'amour ressoudé en sera fragilisé.
Les larmes n'éteignent point le feu de l'amour.
Celui-là seul comprend l'amour, qui le ressent.