Les proverbes japonais (kotowaza) traduisent la sobriété, la précision et la sagesse du Japon. En quelques mots, ils condensent une expérience, une émotion ou une leçon de vie, souvent inspirée par la nature, le temps qui passe ou l’harmonie entre les êtres.
Le japonais valorise la retenue et la nuance. Les proverbes sont souvent imagés : une pierre qui roule, une fleur éphémère, un vent qui change. Ils naissent de la philosophie du wabi-sabi — la beauté imparfaite — et du zen, où le silence dit parfois plus que les mots. Chaque expression invite à observer le monde avec calme et humilité.
Ces maximes se transmettent à l’école, dans la famille et la culture populaire, à travers la calligraphie, les arts martiaux et les contes anciens. Leur traduction demande finesse et équilibre : on cherche à préserver la poésie du geste plutôt que la simple équivalence de mots.
Le péril une fois passé, le saint est bientôt négligé.
Si le malade meurt, c'est le médecin qui l'a tué, s'il guérit, ce sont les saints qui l'ont sauvé.
Ce qui n'est obtenu qu'à force de prière a réellement coûté cher.
Qui veut bonne vengeance, qu'il en charge Dieu."
La Bohémienne dit la bonne aventure aux gens, mais ne sait rien sur elle même.
On ne mange pas le diable sans avaler ses cornes.
La farine du diable s'en va toute en son.
Un anglais italianisé est un diable incarné.
Le diable tente tout le monde, mais l'oisif tente le diable.
Il ne faut pas montrer les fautes d’autrui avec un doigt sale.
Le pire orage éclate au moment de la moisson.
Qui nourrit les autres chiens, mécontente les siens.
Quand la faim croit, l’orgueil décroît.
Un soldat qui s’enfuit au combat est un soldat qui peut resservir.
Dans un voyage le plus long est de franchir le seuil.
Le premier degré de la folie est de se croire sage, le deuxième de le proclamer.
L’ignorance de la loi n’excuse personne.
De fortune et de santé il ne faut jamais se vanter.
Le jour est le père du labeur et la nuit la mère des pensées.
Qui soupe bien dors bien.