Les proverbes indiens puisent leur force dans la diversité spirituelle et culturelle de l’Inde. Qu’ils soient en hindi, tamoul, bengali, ourdou ou dans l’une des nombreuses langues du pays, ils expriment l’harmonie entre l’homme, la nature et le destin. Leur ton allie sagesse, humour et contemplation.
Héritiers des Védas, des Upanishads et des grandes traditions orales, les proverbes indiens traduisent la quête intérieure et la compréhension du monde par l’expérience. Ils abordent la patience, la vertu, la compassion, le karma et la mesure dans les désirs. Ces formules brèves et imagées condensent l’essence d’une philosophie millénaire : chaque chose a son rythme, et la sagesse naît de l’observation.
Le langage symbolique et la richesse des images naturelles (eau, feu, montagne, lotus, vent) donnent aux proverbes indiens une dimension universelle. Traduits en français, ils gardent cette sonorité calme et méditative propre à la pensée orientale.
Un Turc, un perroquet et un lièvre ne sont jamais reconnaissants.
Gouverne d'abord les tiens avant de vouloir gouverner ceux des autres.
Il est aussi difficile de gouverner une maison pleine de filles que d'alimenter un grand feu avec des brindilles.
Il est une boisson dont on se lasse jamais : l'eau.
Trois sont inconstants : la femme, le vent et la richesse.
Celui qui a une maison n’en a qu’une, celui qui n’en a aucune en a mille.
Celui qui regarde longtemps les songes devient semblable à son ombre.
Le silence est la parure de l’ignorant dans l’assemblée des sages.
Unie à l’océan, la goutte d’eau demeure.
Pour la fourmi, la rosée est une inondation.
La passoire dit à l’aiguille qu’elle a un trou.
Qui mendie en silence meurt-de-faim en silence.
Allume d’abord ta lampe chez toi, puis à la Mosquée.
Ne coupe pas les ficelles quand tu pourrais défaire les nœuds.
Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester.
Ne laisse pas les mauvaises pensées paralyser ton esprit, apprend leur la danse.
Une femme sans mari est un champ sans pluie.
Le monde semble sombre lorsque l’on garde les yeux fermés.
Pour cultiver l’amitié entre deux êtres il faut parfois la patience de l’un des deux.
N’attends que des ruades de l’amitié d’un âne.